.. il était une fois.. dans un pays lointain, si lointain que l'on ne pouvait y arriver que par la pensée. Songer y parvenir fût d'un grand courage et le faire une autre histoire.
Lorsque les lunes furent prises de hoquets et qu'elles semblaient rirent en pleurant, les hommes de ce pays où personne ne va deviennent des otages un temps .. pendant ces caprices.
Dame nature leur prouve alors qu'elle est là, bien là. Un soir, la tempête fît rage .. les hommes noirs étaient tapis dans des cases couleur cuivre teintée de jaune brun mêlée de reflet orangé .. le vent grondant, pénètre alors ces âmes en traversant malicieusement les cases soufrantes .. jusque dans les pores il cherche .. jusque dans les têtes il trouve. Comme des grappe liées entre elles, ils, les hommes, se traînent, rampant depuis des heures pour enfin se relever et se rappeler qu'ils doivent se tenir debout osant par là même regarder à l'extérieur.
La lumière et si précoce mais on arrive à deviner la route sinueuse des scorpions qui, seuls, sont enfouis dans des dunes tentant de se frayer un passage jusqu'à la vie histoire de lui tenir compagnie. Le vent est chaud. Béante est sa gueule .. claquant les tissus des femmes en séchant tant de rudesse .. les dunes dansent comme par magie .. perpétuelle mouvance rappelant une avalanche de pluie roulant dans des flaques d'eau .. l'eau, tant rêvée, tant vénérée, tant haïe.
Un tourbillon dessine alors d'un ton juste, des arabesques .. dépôt matinal signé de tant de violence sur ces montagnes de sable. Sublîme force de la nature qui s'estompe au loin comme une bête touchée d'une épée .. tombant dans un dernier soupir .. que seuls les hommes du désert entendent .. déchirement de la vie .. il reviendra .. le vent .. et les prendra un jour .. tour à tour.